Blépharoplastie

La blépharoplastie est une intervention chirurgicale visant à corriger un excès de peau et/ou de graisse au niveau des paupières. Il s’agit d’une opération de rajeunissement du regard fréquemment réalisée pour des raisons esthétiques ou médicales (gène visuelle). Bien réalisée, cette chirurgie ne modifie pas le regard et le résultat reste naturel.

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Quelques définitions concernant la blépharoplastie

La blépharoplastie supérieure corrige l’excès de peau au niveau des paupières supérieures.

La blépharoplastie inférieure traite les paupières inférieures.

Ces deux techniques peuvent-être combinées (blépharoplastie 4 paupières).

En concertation avec le patient, on décidera de traiter plutôt l’excès cutané ou l’excès graisseux, ou les deux.

L’excès cutané ou dermatochalasis : causes et symptômes

Des modifications anatomiques surviennent avec le temps.

La peau des paupières a tendance à se relâcher et les poches graisseuses peuvent devenir apparentes de façon plus ou moins importante en fonction du mode de vie et de la génétique.

Dans certains cas l’excès cutané en paupière supérieure est tellement important qu’il engendre une gêne visuelle. À noter que dans ce cas il existe une indication médicale à opérer, c’est-à-dire avec un remboursement par la sécurité sociale si la gêne est attestée par un champ visuel.

Dans d’autres cas moins sévères, le patient est simplement gêné par un aspect vieilli de son regard. La blépharoplastie permet dans ce cas de lisser le regard de façon naturelle.

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Diagnostic du dermatochalasis ou excès cutané

Examens clinique

Le diagnostic est purement clinique, c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas d’examens complémentaires.

Une photo est prise en début de consultation, puis après examen ophtalmologique minutieux, une opération peut être proposée en concertation avec le patient et en observant la photo.

Lors de cette étape, les détails de la chirurgie sont abordés : résection cutanée, résection graisseuse, cicatrice, etc.

L’examen physique du patient considère le visage dans sa globalité et de haut en bas : position du sourcil, excès cutané, excès graisseux, anatomie du muscle orbiculaire, proportions générales du visage, asymétries.

La fonction du muscle releveur de la paupière supérieure sera analysée de façon à dépister un éventuel ptosis (chute de la paupière due à une faiblesse musculaire et non pas uniquement à un relâchement cutané).

Lors de l’examen ophtalmologique systématique, on recherchera également un syndrome sec, ainsi qu’une malocclusion nocturne. Dans ce cas, le patient sera averti de la nécessité de mettre plus de larmes artificielles en postopératoire.

Examens d'imagerie

En cas de gêne visuelle, un champ visuel sera demandé pour objectiver la gêne et pouvoir bénéficier d’un remboursement de l’intervention par la sécurité sociale.

Dans les autres cas, aucun examen complémentaire n’est nécessaire.

Pourquoi réaliser une blépharoplastie ?

La blépharoplastie supérieure est une technique chirurgicale qui permet de lisser et d’ouvrir le regard avec un résultat naturel.

La blépharoplastie inférieure permet aussi de donner un aspect moins fatigué au regard en réduisant l’aspect des poches.

Ces techniques sont indiquées quand les patients ressentent une gêne esthétique ou médicale par rapport à leur regard.

Dans le cadre d’une indication médicale c’est-à-dire en cas de gêne visuelle, l’intervention permet d’améliorer significativement le champ visuel supérieur et améliore ainsi la qualité de vie. Les patients le ressentent pour des gestes de la vie quotidienne : conduite, lecture…

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Traitement de la blépharoplastie ou excès cutané

Traitement médical

Les traitements cosmétiques ou lasers de resurfaçage qui peuvent être proposés pour lisser les paupières restent très superficiels et ne peuvent corriger un excédent cutané marqué ou graisseux.

Seul un traitement chirurgical permet d’y remédier.

Chirurgie : blépharoplastie

La chirurgie a lieu en ambulatoire c’est-à-dire que le patient reste seulement quelques heures à la clinique.

L’anesthésie est locale avec une sédation, cela permet à la personne opérée de rester détendue pendant toute la durée de la chirurgie.

La durée de l’opération est d’environ 30 à 40 minutes pour les deux paupières supérieures, de même pour les paupières inférieures.

La blépharoplastie supérieure consiste à enlever un excédent de peau en paupières supérieures et éventuellement un excédent graisseux au coin interne (canthus médial). Les sutures sont cachées dans le pli palpébral supérieur, elles restent donc quasiment invisibles.

La blépharoplastie inférieure peut s’aborder par voie cutanée ou par voie interne (conjonctivale). Ces deux voies permettent de traiter les poches graisseuses.  L’abord conjonctival ne laisse aucune cicatrice.

La voie cutanée permet en plus d’enlever un excédent de peau, la cicatrice reste cachée sous les cils des paupières inférieures.

Le choix de la technique se fera en fonction de l’âge et des caractéristiques physiques du patient, toujours en concertation avec celui-ci.

L’importance du geste sera discutée en préopératoire et sera adaptée au profil de la personne (homme, personne jeune, prioriser le naturel etc).

D’autres gestes pourront être associés à la blépharoplastie : correction d’un ptosis, rehaussement du sourcil, ablation de kyste…

Un arrêt de travail d’une semaine à 10 jours est prescrit si nécessaire (et si prise en charge par la sécurité sociale).

Suites post-opératoires

Suites immédiates

Il s’agit d’une chirurgie efficace avec un résultat esthétique visible à court terme.

Il est préférable que le patient soit accompagné le soir de l’intervention, car les pansements peuvent-être de taille importante et peuvent gêner la vision.

L’ablation des pansements se fait le lendemain matin et le résultat esthétique est déjà visible à ce moment.

Il faudra instiller des larmes artificielles et appliquer une pommade cicatrisante pendant 1 mois après l’intervention.

Un contrôle ophtalmologique avec ablation des points aura lieu une semaine après la chirurgie.

La cicatrisation est satisfaisante à un mois, puis la cicatrice continue à travailler et à tendre les paupières pendant 2 à 6 mois. Il est possible pendant cette période de masser la cicatrice en fonction du résultat souhaité.

Par ailleurs, pour une bonne cicatrisation, le patient devra éviter le tabac dans les suites. En cas d’exposition solaire, il est recommandé de mettre de l’écran total adapté sur la cicatrice afin d’éviter sa pigmentation.

Blépharoplastie : risques et complications

Il faut anticiper deux désagréments dans les suites opératoires : la présence d’hématomes et œdèmes dont la durée est variable en fonction des patients, et l’apparition de picotements oculaires en raison d’une irritation et d’un clignement moins souple dans les suites immédiates.

Concernant les hématomes, de l’arnica peut être prescrit avant l’opération.

Pour les picotements, des larmes artificielles seront instillées régulièrement.

Il faut veiller à avoir un geste opératoire mesuré, afin d’éviter une sur-correction pour garder un résultat le plus naturel possible.

La sous-correction est toujours préférée à la sur-correction en chirurgie esthétique palpébrale.