Blépharospasme
Le blépharospasme est caractérisé par la fermeture involontaire et répétitive des paupières, pouvant engendrer un véritable handicap social. Les femmes sont plus concernées que les hommes, la maladie apparaît en général après 50 ans. Il existe un traitement efficace : l’injection de toxine botulique.
Définition du blépharospasme
Le blépharospasme fait partie du groupe des dystonies musculaires.
Les muscles du pourtour de l’œil sont le siège de contractions involontaires et répétitives.
Blépharospasme : causes et symptômes
L’origine du blépharospasme primitif est inconnue.
Dans de rares cas, le blépharospasme peut être secondaire à la prise de médicaments ou à des maladies neurologiques.
Les muscles concernés par les contractions sont ceux qui agissent normalement pour fermer l’œil (orbiculaire), ils sont situés au niveau des paupières et des sourcils.
Quand ces muscles se contractent en excès, le patient sent sa paupière qui “saute” ou qui se ferme de façon involontaire.
Les contractions peuvent être majorées dans certaines situations : fatigue, charge émotionnelle importante.
D’autres symptômes peuvent être associés : syndrome sec, sensation de grains de sable, larmoiement, gêne à la lumière (photophobie).
Si les contractions des paupières sont importantes et entraînent une fermeture des paupières, une gêne visuelle peut s’installer notamment pour la conduite, la lecture ou le travail.
Le blépharospasme peut être très invalidant et altérer la qualité de vie.
Blépharospasme : diagnostic
Le diagnostic de blépharospasme est clinique.
Les contractions involontaires des paupières sont souvent bien décrites par le patient, et retrouvées lors de l’examen ophtalmologique.
Parfois, le diagnostic peut être difficile si les symptômes sont peu évocateurs ou si la personne concernée pense que les contractions sont dues à une sensation d’irritation et non l’inverse. Dans ce cas, le patient ne décrira pas les contractions mais plutôt la gêne à la lumière, le syndrome sec etc. Il faut donc rechercher un blépharospasme chez les personnes ressentant une forte irritation oculaire, avec un examen normal, et non soulagées par les collyres habituels.
Pourquoi traiter un blépharospasme ?
Un blépharospasme peut être très handicapant dans la vie quotidienne. Il existe un traitement efficace pour soulager les symptômes : la toxine botulinique.
Des associations de malades existent pour venir en aide aux patients (Amadys).
Traitement du blépharospasme
La toxine botulinique
La toxine botulinique est le traitement de référence du blépharospasme.
Plusieurs points d’injections sont réalisés en regard des muscles se contractant de façon involontaire.
Des doses minimales sont administrées, les quantités peuvent être majorées si l’effet est insuffisant.
Au bout de 4 à 6 mois, les symptômes ont tendance à réapparaître et une nouvelle séance d’injection est nécessaire. Ce délai peut être variable selon les patients.
Déroulement d’une séance d’injection de toxine botulique.
Autres traitements
- Collyres mouillants, larmes artificielles pour traiter un syndrome sec
- Verres avec filtres quand la photophobie (gêne à la lumière) est majeure
D’autres traitements ayant pour but de diminuer les contractions avaient leur place avant l’avènement de la toxine botulique, car ils sont moins efficaces :
- Chirurgie (ablation d’une partie des muscles orbiculaires situés sous les paupières)
- Médicaments myorelaxants, benzodiazépines : ils sont moins efficaces que la toxine botulique et comportent de nombreux effets secondaires (somnolence etc)